mercredi 20 mars 2013

Treize

.1 (nuit) 

Soirée calamiteuse au club, dernière place : difficile de s'habituer aux sous-sols. Souvenirs de Dostoïevski : le souterrain. Évidemment, fatigue, insomnie. Je suis ... le mot me manque.  Et irrité.
Plus tard : fébrile, c'est le mot, c'est ça : je suis fébrile.
Note à S. : tout abandonner ?
Agitation nocturne : j'écris en pensée, ce que je fais souvent; les phrases viennent d'elles-mêmes, se composent, s'ordonnent. C'est épuisant.
Pour me changer les idées : lecture de Barthes, le Journal de deuil.
Deux heures du matin (texte mis en ligne le lendemain), toujours agité, je me décide à écrire; au crayon, l'ordinateur est éteint, et je ne veux pas me lever. Je n'aime pas écrire sur l'iPad, cela me gèle l'esprit.
Très bien le Barthes, même si je ne l'aborde pas dans les meilleures circonstances.
J'espère, demain, pouvoir me relire, je n'écris plus très bien.
Finalement, je vais dicter sur l'iPhone, avec Evernote.

.2 (matin)

Reçu le jugement de divorce, daté du 28 mai 2012. Prise d'effet trente jours après cette date :
    Une bonne chose de faite. 
    Une bonne chose : défaite.

.3 (soirée)

Dans l'autobus, me rendant chez le coiffeur, j'ai poursuivi la lecture du Barthes. Décide d'adopter cette forme pour les apostilles, pour les personnelles du moins.

Citation : 
« 3 août 1978
Exploration de mon besoin (vital, semble-t-il) de solitude : et cependant j'ai un besoin (non moins vital de mes amis).
Il faudrait donc : 1) me demander à moi même que je les "appelle" de temps en temps, que j'en trouve l'énergie, que je combatte mon apathie -- notamment téléphonique; 2) leur demander de comprendre qu'il faut surtout me laisser les appeler. S'ils me faisaient moins souvent, moins systématiquement signe, cela aurait pour moi un sens que moi je leur fasse signe. »
Écrit pour le chagrin du deuil, applicable à la mélancolie de la dépression ?

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