samedi 11 mai 2013

Vingt-huit

.1 Au bar, ce soir, vendredi.

Un verre, en attendant la pluie, dans la foule jeune des vendredis, et joyeuse, après le travail : un entre nous qui fait le lien entre le chacun pour soi et le chez soi ; musique assourdissante Sweet Dreams Are Made of This, comme d'habitude je me demande « est-ce ainsi que les hommes vivent ? et leurs baisers... ».

Je donne dans le traditionnel : un Negroni ; puis un second.

Lecture, évidemment, peu importe le bruit, dans la mouvance Fitzgerald : Roger Grenier, Trois heures du matin. De circonstance : « Quand je suis à jeun, je ne peux pas supporter le monde, quand j'ai bu, c'est le monde qui ne peut plus me supporter. » Et aussi : « Alors j'ai bu pendant des années, et puis je suis mort. » (Carnets de notes).


La pluie n'est pas venue, pas tout de suite, la paresse m'a conduit au sushi bar d'à côté, pas vraiment fast, vu la demi-heure d'attente, plutôt faste, vu l'addition, et quelques pages plus avant, avec un thé vert dans un carton blanc.

Quelques gouttes plus tard, et je rentre entre chien et loup.

« ... dans la nuit véritablement noire de l'âme, il est toujours, jour après jour, trois heures du matin. » 

La Fêlure

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