dimanche 2 juin 2013

Trente-trois

.1 « ... pour me divertir »

Sous entendu à peine discret : tes livres sont des pensums; Proust n'est jamais bien loin dans cette conversation, avec ses phrases interminables et moroses duchesses, prononcé ce définitif et littéraire ite missa est, je bas en retraite poursuivi par tous les Dan Brown et autres Stephen King et leurs nuances de Gray. Parlons musique un instant : jazz, classique ? Moi, j'écoute de la musique pour me divertir, Mantovani, Paul Mauriat, Herb Alpert et parfois Céline, mais à peine les paroles, André Gagnon aussi, ses rééditions. J'imagine leur tête. Passif agressif : vous croyez ?

.2 Relire

Un Modiano ancien, Villa triste. 1975. Troisième lecture, la dernière remonte à 1994. Annotations et soulignements d'alors : oubliés. Les phrases que j'ai aimées hier. Le même livre ? non. Le même moi ? non plus.

.3 Foglia

Pierre FOGLIA, La vet à pédale, La Presse, 28 mai 2013.

« SLOGAN - Ma chronique de l'autre jeudi parlait du jovialisme des boîtes de céréales, notamment la boîte des Special K sur laquelle on retrouvait les mots ambition, joie, détermination, courage, passion, vitalité, motivation, respect. J'en rajoutais : Vibrations, Optimisation. Puissance, Inspiration. Croissance. Mission.

Un lecteur, Jacques Desrosiers, me fait remarquer que cela pourrait très bien devenir le slogan de Denis Coderre.

Ainsi cette ville qui a déjà eu l'infortune d'avoir pour récents maires un géranium, puis une endive aurait pour prochain maire une boîte de céréales ? Quel destin ! »

Pas trop de politique, je vous le promets. Mais le Coderre  : « Est-ce ainsi que les hommes vivent ? » Pensez au Coderre et lisez le Misanthrope : vous en ressortirez un Alceste extrême.

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